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CARNET
DE ROUTE
N°
17/58 |
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" SIBERIE – INDE: sur les traces des goulags
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du 06 aout au 12 aout 2006 / SEVEROBAIKALSK, REPUBLIQUE BOURIATE, RUSSIE.
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“ Lire les goulags [1/2] ”
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Nous recevons des encouragements ainsi que des mails de questions. Cette fois encore, nous ajustons nos carnets a votre demande et faisons une double page avec les carnets 16-A et 16-B. Cet ensemble traite donc du goulag dans son environement actuel, de sa localisation et des gens qui defendent leur survie.
Chaque carnet comporte 11 photos legendees et numerotees pour detailler les points precedents. Histoire de vous raconter en image notre quotidien.
Bonne lecture.
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01
Dessin de Monsieur Rossi, lui meme prisonnier.
[http://gulaghistory.org/exhibits/nps/onlineexhibit/stalin/living.php]
Issue de la collection de Regina Gorzkowski-Rossi
Vue aerienne d’une baraque de “logement” dans lesquelles pouvaient s’entasser jusqu’a 200 personnes. Il semblerait comme dans les camps nazi, que la construction de ces baraquements soit issue de l’architecture d’ecuries. L’existence des tables est frequ ente mais souvent remise en question par des temoignages diverses.
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02
Dessin de Monsieur Rossi, lui meme prisonnier.
[http://gulaghistory.org/exhibits/nps/onlineexhibit/stalin/living.php]
Issue de la collection de Regina Gorzkowski-Rossi
Cette coupe de profile des chalits, montre un exemple particulier de chalit a 4 places. Hors souvent, il s’agissait d’ensemble de planches adosses aux murs exterieurs de la baroque, comme represente dans l’image 01. Cette option moins confortable permett ait de loger plus de monde.
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03
Dessin de Monsieur Rossi, lui meme prisonnier.
[http://gulaghistory.org/exhibits/nps/onlineexhibit/stalin/living.php]
Issue de la collection de Regina Gorzkowski-Rossi
Vue aerienne d’un prisonnier dans un cachot. Une cellule “d’isolement”, utilisee lors de “fautes” commises par les Zeks. Ils pouvaient y rester des semaines entieres et n’avaient souvent qu’un repas froid par jour. En general, les cellules etaient consti tuees de murs massifs en pierres. Ce qui donnait l’opportunite a certains matons (Zeles ou obeissant a la hierarchie) de mouiller le sol pour refroidir encore plus la cellule. La position du prisonnier sur les planches est une science: dormir a plat vent re ou sur le dos est totalement impossible car les planches vous transpercent les os. Le seul moyen est de dormir en ‘Z’: le bras interieur allonge jusqu’a la hanche interieure, le genoux exterieur remonte jusqu’a la poitrine, pendant que la jambe interi eure aidee par la main sur la hanche porte equitablement le poids. Le bras exterieur vient alors se loger par dessus le genoux et faire une boite de chaleur. Le corps ainsi positionne souffre moins des durs appuis des planches
[ Interpretation des propos de M Rossi ].
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04
Dans un camps pres de Yutchugey. Guillaume filme le vide.
A- On peut d’abord y voir la difference de teinte entre l’herbe courte jaunie et la longue herbe verte. Cette difference marque la frontiere entre la zone interieure et exterieure, pietinee par les Zeks. 50 ans plus tard, l’herbe est toujours abimee et c ’est ce qui nous permet de terminer reperer les anciens camps, apres confrontation avec le GPS et les cartes.
B- Parmi les seuls restes des camps on trouve generalement des structures metalliques qui ne se sont pas decomposees (contrairement au bois) et des cheminees en briques ou pierre comme ici.
C- La route abandonnee passe au pied de cette coline. Nous n’aurions pas eu les cartes, les indications de personnes avisees et le GPS, bien que nous soyons attentifs et a leur recherche, nous serions probablement passe sans le voir.
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05
Cette image est l’exemple parfait de ‘l’inconscience historique” puisque toute la surface plate passee au bulldozer est un ancien Goulag. Sans commentaire.
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06
Dans le cadre de la destruction des sites, que ce soit politique ou economique, on tombe souvent sur ce genre de poteaux. Il s’agit souvent de poteaux de barbeles [A] qui marquent le debut d’une “zona” et qui sont coupes a raz car trop dur a deraciner. S euls les barbeles [B] encore sur le mat, mais laisses car trop pres du sol, nous permettent de confirmer nos suppositions.
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07
Image prise dans la Kolyma.
Ce sont les restes encore bien conserves d’une usine de concassage de pierres, pour faire du gravier. Elle tournait grace au travail des Zeks. Cette vision est rare. On considere ce camps de travail comme etant en “bon etat”, bien qu’il ne reste pas gran d chose. Beaucoup d’objets au sol permettent d’identifier le lieu comme celui d’exploitation de prisonniers. Autour nous avons retrouve les structures des miradors et des lignes de barbeles qui protegeait le site des evasions. Le camps de “logement” etai t distant de 1000m.
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08
Lie a la photo 07, ceci est ce qu’il reste d’une baraque d’habitation de prisonniers. On peut y distinguer le plafond en caillebotis [A] qui s’est effondre. Bien sur a cause de l’usure du temps, de la neige, de l’humidite ambiante, mais aussi par le vol et la destruction. Le chemin [B] est assez frequente, et voler les structures des fenetres, des encadrements de portes, des poutres ici et la, ont pour consequences evidentes la destruction des sites. Voila souvent ce a quoi ressemble un camps. Cette axe est meme en projet d’agrandissement comme en temoigne la marque [C] de geometre (equivalent d’une cairn) posee la pour les releves geographiques
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09
Seule la maison du commandant du camps et ses murs en pierre ont resiste. Petite ironie du sort, la tombe de sa fille et de sa femme, a 100m sur la droite sont toujours en excellent etat, probablement conserves par l’epaisse couche de glace comme au fond de l’image.
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10
De rares phenomenes ont resiste a la destruction alors qu’ils sont tres exposes au passage. Le camps de vassilievka, au sud de Aldan est coupe par la “ route nationale” (chemin de terre) qui relie le sud au nord (Tynda a Yakutsk). Or ce camps est parmi l es mieux conserves que nous ayons vu. Parmi les probables raisons : sa forte radioactivite (ancient site d’extraction et de traitement d’uranium) mais aussi le fait que jusqu’a recemment c’etait une “Zone Interdite”.
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L'expédition
Paris-Kaboul. Dernières infos sur l'Afghanistan avec Le Point
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