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LA CHALEUR

 

AVERTISSEMENT :
il est vivement conseillé de se rendre chez son médecin traitant avant tout voyage. Nous vous rappelons que ceci n'est qu'un guide de conseils,ils sont basés sur des expériences partagées, il ne peut donc en aucun cas servir de référence finale à un traitement. Avant application, faites en part à votre médecin.


QUELQUES CHIFFRES

- l'homme peut résister à une chaleur de 200°C pendant deux minutes.
- températures normales : entre 36,5° et 39,5°C. Nous passons donc notre vie à quelques degrés d'une température mortelle
- à 45°C les protéines cellulaires coagulent, provoquant une mort rapide.
- sans système de refroidissement qu'est la transpiration, un athlète après 1 heure d'effort physique dégagerai une température équivalente à 60°C.
- les températures couramment rencontrées sur la planète s'étalent de -50° à +60°C, imaginez donc les variations subit par le corps. - la chaleur pour un individu commence à 28°C, c'est à dire dès 25°C pour une personne habillée. Le corps transpire des lors pour maintenir sa température à 37°C.


PHENOMENE PHYSIQUE
" la vasodilatation cutanée " le fait d'avoir chaud entraîne le phénomène de dilatation des pores cutanés : " les vaisseaux périphériques voient leur diamètre se dilater de façon d'autant plus importante que la chaleur est intense ". Et ceci jusqu'au plus petit capillaire, d'où la couleur rouge de la peau dans ces chaudes conditions… En ambiance thermique normale, le débit sanguin cutané ne représente que 5% du débit cardiaque total. Ceci peut augmenter à 25% dans des situations de forte chaleur. Mise en évidence du phénomène : A 22°C, 15 litres de sang irriguent les muscles et 1 litre va vers la peau. A 38°C, 10 litres de sang irriguent les muscles contre 13 litres pour la peau.

TROUBLES RENCONTRES

En raison de fortes variations de répartition du volume de sang dans le corps, des troubles peuvent êtres rencontrés :
1- les crampes abdominales voire les troubles digestifs sont dus à la faible irrigation des viscères.
2- rester debout en forte chaleur peut devenir pénible, car la majeure partie du sang se trouve dans les membres inférieurs. La marche, permet des contractions qui expulsent le sang vers le cœur. De plus, une faible circulation du sang favorise l'accumulation des toxines dans les muscles.

SUDATION
Si " l'adaptation circulatoire est insuffisante " à maintenir la température du corps ce sont les glandes sudoripares activées par l'hypothalamus qui prennent le relais. Ainsi, à 15°C la sudation élimine 0,9Litre de d'eau sur les 1,4 litre journalier. En revanche à 32°C , la sueur élimine 2,45 litres d'eau sur un total de 3 litres. Au delà, de 33°C l'homéothermie ne se fait presque plus que par l'évaporation de la sueur. Chaque goutte évaporée provoque un refroidissement local qui empêche la peau de monter en température. En toute évidence le refroidissement sera proportionnel à la quantité de sueur éliminée.

"QUOI DONC EST CE QUE LA SUEUR "?
Composée à 99% d'eau, c'est une perte directe d'eau qu'il convient de compenser avec un apport équivalent.

Rôle :
1- régulateur thermique
2- élimination des toxines, mais de manière négligeable.

Constituants :
1- urée
2- ammoniaque
3- acide pyruvique
4- chlorure de sodium
(= sel ; d'où les auréoles blanches sur vos t-shirts… ! !)
Ces pertes nécessitent une compensation hydrique et minérale.

Déclencheur :

1- Élévation de la température interne :
souvent lors d'une exposition brutale, la température centrale n'a pas eu le temps de s'élever normalement, le système s'active alors.

2- Sudation réflexe :
prise d'une boisson chaude par exemple. " Elle a un point de départ digestif, même en zone froide. Même mécanisme lors de l'ingestion de nourriture épicée. Tout ceci n'a rien à voir avec une régulation thermique orientée vers l'homéostasie. "

3 - Stress psychique :
dans les situations d'angoisse généralement. Les membres affectés sont : le front, les paumes, les aisselles ainsi que les plantes. On la surnomme également sueur froide car sans vasodilatation cutanée. C'est aussi un réflexe.

Remarque : en espace chaud et sec vous boirez beaucoup (forcez vous même), mais ne soyez pas trop surpris si malgré la quantité ingérée vous n'urinez pas plus qu'à l'accoutumée.
En revanche vos rejets urinaires seront surement plus concentrés et peuvent provoqués de légères brûlures.


L'ACCLIMATATION A LA CHALEUR

Deux méthodes pour s'habituer à la chaleur : l'active et la passive. Voyons d'abord la seconde.

Méthode PASSIVE. Elle s'appelle ainsi, car c'est l'organisme, sans intervention de la volonté qui s'y plie. Après plusieur en zone chuade constate les adaptations suivantes :
1- augmentation de l'intensité de la sudation menant à une déperdition calorique augmentée et donc une température cutanée en baisse.
2- Une diminution simultanée de la teneur en sels minéraux.
3- Une répartition du sang dans les tissus revenus à la normale ; cela réduisant les risques de syncope et de crampes abdominales.

Tout ces changements bénéfiques se mettent en place en 4 à 7 jours et la période d'acclimatation est complète en 12 ou 14 jours.
Petite préparation éventuelle : une heure de soleil par jour est une introduction naturelle et permet de s'y adapter plus rapidement.


Méthode ACTIVE : L'ENTRAINEMENT
Etre en mesure de bien supporter la chaleur est un atout pouvant être une clefs de succés dans des conditions difficiles.


[RAPPEL : consulter toujours votre médecin traitant avant d'appliquer ces conseils.]


Voici ce qui peut être conseillé pour s'y préparer de manière volontaire.
1- des exercices physiques en endurance : l'idéal étant de pratiquer dans la zone chaude pendant les quelques jours nécessaires à l'adaptation des exercices d'endurances progressifs tel que le jogging et ce sous des températures de plus en plus élevées.

2- Le sauna finlandais : pour le réaliser avec le plus grands succès, il doit être précédé d'exercices physiques en endurance. dans les meilleures conditions


ACCIDENTS

LA DESHYDRATATION
Elle peut arriver lorsqu'un individu ne boit pas suffisamment ou à des pertes d'eau non compensées (transpiration excessive ou diarrhée forte.

Symptômes présentés de manière progressive :
1- perte de poids caractérisée par le " pli cutané " (la peau déshydratée pincée entre deux doigts garde le pli).
2- tachycardie.
3- diminution du volume d'urines qui deviennent concentrées et foncées.
4- Assèchement des muqueuses.
5- Soif.
6- Crampes musculaires (jambes, abdomen,…)
7- lorsque le volume des pertes atteint 10% du poids normal du sujet, cela devient alarmant !
8- il y a alors troubles de la vision et de l'audition, difficultés d'élocution ;
l'évolution vers le DELIRE, les convulsions et le coma est alors très rapide. Il est préférable de ne pas quitter la personne en instaurant des tour de garde car le délire ne supprime pas la force…

Origine de ces troubles : " Perte de sels et d'eau, une hémoconcentration, une insuffisance rénale fonctionnelle, une acidose, une augmentation de la viscosité sanguine supérieure à 30%, qui aboutit à un ralentissement du flux sanguin et à un travail cardiaque accru. " Traitement : Une réhydratation par voie buccale et un apport en sel.


EPUISEMENT DE CHALEUR ou HEAT EXHAUSTION

Conditions : Généralement survient après un vif effort en zone chaude et humide.

Symptômes :
1- Sueurs froides (pas à chaque fois).
2- La syncope, due à la chaleur.
3- Nausées, pâleur.
4- Transpiration accélérée.
5- Baisse de la tension artérielle.
6- Un pouls diminué et faible.
7- Une température presque normale.
8- Une peau humide.

A noter ce dernier est important car il permet de faire la différence entre un " épuisement " et un " coup " de chaleur, lui mortel : en effet, la peau humide montre que le système de refroidissement du corps fonctionne.

Cause : Déséquilibre dans la répartition du sang entre " le noyau et l'écorce " : " la vasodilatation excessive de la peau et des muscles, provoque une baisse importante du débit cardiaque et donc une syncope, purement vasomotrice ". Traitement : Cesser toute activité et allonger le sujet à l'ombre.


COUP DE CHALEUR ou HEAT STROKE

! ! RISQUE MORTEL ! !


Conditions généralement combinées:
1- forte chaleur
2- forte humidité
3- mauvaise ventilation
4- effort musculaire important.

Symptômes soudains mais parfois précédés de :
1- température du sujet supérieure à 41°C voire 42. (impotant de posséder un thermomètre)
2- atteinte soudaines de troubles psychiques avec confusion mentale. Obnubilation.
3- Coma, convulsion.
4- Respiration superficielle
5- Peau sèche et brulante (point déterminant qui fait la différence avec un " épuisement de chaleur ")

Cause : L'état de la " peau prouve une absence de sudation […]. Il en découle un échauffement de la peau avec augmentation de la température du noyau […] = une hyperthermie maligne. ".

Conséquence : " Il y a des lyses cellulaires rapidement irréversible (au cerveau, aux reins, au foie…) La mort survient en 24h maximum. " Traitement : Une réfrigération d'urgence à 04°C. En situation isolée ce cas étant très difficile à soigner, 20 à 50mg de Largactil aideront à diminuer la température, mais ne sauveront pas la personne. Trouver le centre hospitalier le plus proche.


PREVENTION EN ZONE CHAUDE

HYGIENE DE VIE

Eviter l'alcool, car il augmente la consommation calorique en glucide et n'aide en rien la régulation de la température. Eviter de fumer, car l'humidité liée à la chaleur augmente l'hypoxie artificielle. Moins cependant qu'à la montagne.

BEAUCOUP BOIRE

En grande quantité est fréquement. Eviter de boire des boissons de type soda (coca, fanta sprite) en période de soif, car elles accentuent le phénomène. Si vous n'avez pas d'eau potable à disposition ou d'eau en bouteille scellée, il reste préférable de boire un soda. Il faut boire sans attendre la sensation de soif. Mieux vaut boire trop que pas assez.

EFFORT
Il est fondamental d'adapter ses efforts physiques à la température. D'autant plus si les liquides sont limités…

ABSORBER DU SEL
Cette opération est délicate car s'il est nécessaire de compenser ses pertes, il ne sert à rien d'en abuser. D'autant plus que si l'on se nourrit on en trouve dans les aliments.
Perte maximum journalière en conditions extrêmes : entre 15 et 20 grammes.
Une alimentation normale contient environ 10 à 12 grammes de sel. Une petite compensation peut être alors envisageable. Mais si l'on en consomme en pilules, il est fondamental de boire en quantité par dessus. Surtout ne pas en absorber si l'on ne peut boire par la suite!

Bonne chaleur et prudence!

 

 

 

 
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