Accueil  
 
clic for

English version
    siberie_inde_goulag      
             
    CARNET DE ROUTE
N° 41/58
 
     
     
" SIBERIE - INDE: sur les traces des goulags "
     
   















 
 
 
7 au 13 janvier 2007 / Nanshong, Sichuan, CHINE
 
 
“Sichuan es tu là?”

 




La mystérieuse province du Sichuan au sud Ouest de la Chine est à mes pieds. Je découvre son bassin et sa pluie.




C’est par le Shaanxi que je suis arrivé au Sichuan. Le climat était meilleur là bas mais rien de fabuleux non plus. Les montagnes retenaient le brouillard et la terre faite de glaise ne laisse pas l’eau s’échapper. Dans la plaine du bassin du Sichuan, à
Nanshong,où je me trouve maintenant l’hiver ressemble à celui de l’Ardenne, avec un épais brouillard et une pluie fine permanente. C’est bien plus plat qu’avant, avec des cultures en terrasses sur les collines et en fond de vallée des champs inondés dans
une forêt éparse. On pourrait croire à des rizières. Mais les principales cultures sont le tabac et le sucre. Les paysans cultivent pour leur consommation des espèces de choux et des navets qui n'en sont pas.




Historiquement cette province est une province de souffrance. Très agricole elle a hébergé longtemps la résistance au PCC. Ainsi dans les années 40, bien que la majorité du pays soit passé sous influence Communiste, tout forme de résistance est bienvenue
ici.

Cette information vient réchauffer mon coeur trempé de la bruine, car je découvre une face cachée de l’évasion. Celle où un étranger en fuite aurait été le bienvenu pour participer à l’effort de guérilla. Donc contrairement à d’autres provinces traversée
s, l’homme blanc aurait probablement été moins en danger ici.




C’est un endroit assez incroyable, qui parait il est très beau en été ou pendant une période lumineuse (car je n’ai pas vu le soleil depuis 3 semaines). Mais ce bassin est un des poumons agricole de la République de Chine. C’est selon ChinaReisen.com, la
zone agricole la plus dense (175hab/km2) au monde avec 100 millions d’habitants pour une surface équivalente à la France. Je ne fais pas un kilomètre sans trouver de fermes. Au détour de chaque vallon, il y a des gens, ou du bruit (un coq, un chien, une
voiture) et des dizaines de chemins (des murets en argile, des chemins carrossables).




Ça doit être fabuleux en été. Mais la pluie et le brouillard dérèglent tout. Mon estomac réclame sa pitance à des heures inconvenables, ma boussole se décale et mon Gps ne sait pas s’il doit se faire confiance ou me demander: “mauvaise réception: êtes vo
us à l’intérieur”. Je ne peux naviguer à vue, ni aux étoiles ni au soleil. En ce moment je ne vois rien.




Toute mon énergie se concentre à aller plus vite au sud, pour fuir la pluie, le brouillard et retrouver le soleil et ses températures d’été.

Je me demande encore si j’avais besoin d’aller en Chine pour trouver des conditions pareilles… mais il n’y a qu’ici que je peux être accueilli avec un bol de riz blanc et rêver d’avoir la police au trousse.


texte de Cyril Delafosse-Guiramand
soutien informatique Guillaume Tourlourat

 

retour
suivant
 

LA PHOTO DU JOUR

 

 

 
 
 

  

 















 
 
       
L'expédition Paris-Kaboul. Dernières infos sur l'Afghanistan avec Le Point
     
   
----------------
 
           

Copyright : Association Taklamakan n° 0691044600 chemin de borne, villemertin 73350 BOZEL webmaster@taklamakan.net