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CARNET
DE ROUTE
N°
48/58 |
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" SIBERIE - INDE: sur les traces des goulags
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25 février au 03 mars 2007 / vers Mengxi, Yunnan, CHINE
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« Bientôt, plus qu´un souvenir »
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Le Mékong disparaît emportant mes pas imprimes dans le sable. Le Laos sera franchi cette semaine, étape cruciale dans ma démarche.
Les paysages du centre Yunnan, fait de montagnes sèches et de rizières éparses, semées ici et la de bouquets de bambous, laissent la place a une foret plus tropicale. Elle est dense, chargée, étouffée mais pas humide comme la foret amazonienne. Ses boug ainvilliers m’accueillent, ravis de se pavaner au vent souriant de leurs pétales rougis par le soleil en transparence.
De leur hauteur identique (comme des clones), les bananiers parsèment ce chemin de croix pour la frontière. Et vu d’un petit mont ils forment un superbe océan verdoyant, moucheté du bleu des sacs poubelles dans lesquels les régimes poussent. Les serpents se baladent et hantent mes pensées, je crains qu’ils ne tombent du ciel.
Nettement dégelés, mes sens ouvrent les tiroirs de la commode a mémoire et retrouvent dans ces émotions les signes d’un autre continent, les souvenirs d’une autre vie, la chaleur de l’enfance sous les tropiques. Une odeur de bonheur flotte dans l’air.
L’approche de cette frontière prend plus que jamais une valeur affective qui dépasse la simple perspective du repos mérité.
Cette frontière représente 9 neuf mois de dépassement et tant d’années de préparation. Ils cristallisent tout mes efforts, a tel point que je suis content de la sentir proche mais incapable d’avoir de réelles émotions a son égard… je ne peux que me rattr aper a ce que le paysage m’offre et ce que l’histoire me dit.
Cette frontière c’est aussi un rêve devenu réalité, une impossibilité devenue possible... Depuis tant de temps cette frontière (et tant d’autres) est celle de ma liberté, celle que tant d’hommes ont rêve d’atteindre. Efforts interrompus ou payant, passer cette barrière psychologique devient plus dure que sa soeur administrative.
Y arriver ça sera aussi la fierté d’avoir réussi un pari impossible mais aussi le sentiment d’avoir accompli un devoir de mémoire.
Mais je replonge vite dans la réalité, car la partie n’est pas terminée, le coup de tampon passé. Il faudra encore 600km (au moins) en eau trouble à l’époque. Aujourd’hui les choses sont bien différentes, elles sont plus sures et plus calmes. Mais dans l es années 1940, excepte le climat chaud et humide qui est encore le même de nos jours, le pays était administre par la France vichyste et sous férule japonaise, la guerre du pacifique allait éclater un peu plus tard.
Le paysage a change: les japonais se sont retires, le colon français s’est transforme en protectorat et la France est partie après un triste bilan humain et économique. Elle céda la place à une Amérique sure d’elle qui entamera sa guerre secrète et ses h orreurs, toujours avec la même idée, éviter la contagion communiste et son Effet Domino comme l’appelait tristement la CIA… Mais la nous sommes déjà dans les années 1960.
La présence de la France Vichyste pouvait être une contrainte supplémentaire pour mon personnage qui risquait de s´exposer à de nouvelles formes d’oppression. A moins qu’il soit arrive après la capitulation japonaise. Impossible dans ce cas d’imaginer se s états d’âmes. La seule chose certaine est que l’« on sait quand on part mais jamais quand on arrive ».
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L'expédition
Paris-Kaboul. Dernières infos sur l'Afghanistan avec Le Point
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