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    CARNET DE ROUTE
N° 49/58
 
     
     
" SIBERIE - INDE: sur les traces des goulags "
     
   















 
 
 
03 mars 2007 / Mohan (CHINE) vers Boten au (Laos)
 
 
« Zone libre !! »

 


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Cette frontiere est dediee aux Etudiants du Groupe Iseg, mon dernier exam, ma derniere ligne droite !
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J ai passe la frontière!!!
Heureux est faible. Je crois que le plus expressif c est ma vidéo. Une joie silencieuse, pour ne pas être remarque ! (Regardez sur la page vidéo sinon, copiez et collez ce lien: http://www.youtube.com/watch?v=KVUGAirwCvI)

Et cet air un peu inquiet lorsque je marche dans le no man’s land qui sépare les deux pays. Pas de barbelés, pas de garde armé, juste une avenue, comme une rue dans une ville qui mène d’un bout à l’autre. D’un cote un ordre respecté et une ville neuve.

De l’autre un ensemble en construction bizarre. Mais dans les deux cas rien qui ressemble a une frontière.

Le foret tropicale qui sévit ici fait office de barrière naturelle ! Et dans les années 1940, les français avaient impose aux chinois les 1er droits de douanes du Tonkin et avaient ainsi créer les 1er bureaux de perception entre kunming et Hanoi et sûrem
ent entre kunming et vientiane.

Bref, je suis passe !!
Ca fait presque 10 mois d’efforts et qui se résument en UN coup de tampon ! En guise de cadeau de sortie j’ai vu la levée du drapeau chinois. Très impressionnant !! dernier salut militaire, derniere rigidite.

J’en perds mon latin, j’ecris n’importe quoi.
Je suis parti ce matin, froid et sans émotions. Et soudain, je réalise à l’approche des deux bornes frontières combien je viens de faire ! Je rentre dans une terre de ‘liberté intellectuelle’. Mon torse cri ‘a l’air’ comme une envie de gueuler qui m’étou
ffe presque mais je dois rester silencieux! J’ai appris a me taire.

Je me souviens alors des propos de cet ancien garde de prison russe, lui-même prisonnier du système qu’il surveillait. Propos recueillis quand il me parlait de ces hommes qu’ils gardaient : « la haine est en eux. Pas contre nous. Contre le système. Tout
est bon pour qu’ils le fuient. Ils se dessinent des frontières avec la liberté derrière… ». J’ai une larme pour eux en embrassant le sol Lao.

C’est parti pour les dernières centaines de kilomètres, sur du goudron ? Dans les chemins ? Peuplés ? Vidés ? Avec ou sans montagnes ?

Totale Inconnue, mais certitude, ça n’a rien a voir avec la frontière russo-mongole, ni avec la sino-mongol… ça semble bien plus ‘relax’ ici, mais c’est peut être une fausse impression!





 

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