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CARNET
DE ROUTE
N°
50/58 |
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" SIBERIE - INDE: sur les traces des goulags
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04 au 10 mars 2007 / De Boten vers Oudoumxai, LAOS.
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« Apparences trompeuses ? »
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Entrer dans un nouveau pays c’est commencer une nouvelle aventure. La longue marche pourrait prendre prend des airs de ballade et de fresque historique.
D’un coup, je suis plus calme, plus serein. Les soucis et les peines se sont envoles a la frontière. Une insouciance me saisit. C’est bizarre, car je ne suis pas encore arrive.
La chaleur, agréable, se fait déjà sentir et pose ses mains sur ma nuque comme un réconfort. Plus j’irai au sud et plus il fera chaud. Les montagnes sont la, pas très hautes mais couvertes de foret primitive par endroit et souvent déboise selon la techn ique ancestrale du bruli (slash and burn). La route ressemble a une départementale, elle suit non pas la vallée mais la crête. Cette perspective est démoralisante de par sa longueur… multipliant par deux la distance. La décision de suivre les vallons ser a plus judicieuse et garantira de l’eau de surcroît. La terre est ocre, les maisons sur pilotis et les gens très très gentils. La surpopulation chinoise n’est plus qu un rêve de naufrage dans ce pays grand comme moins de la moitie de la France. C’est dir e si a peine un quart des 6 millions de Laos vivent en ville. Sorti des villages, le paysage de montagnes et de forets cache encore plus les rares 22 habitants au kilomètre carre qu’annoncent les statistiques. Partie de solitude en perspective.
Mais le passage de cette frontière est un soulagement c’est indéniable. Non que la chine comportait des risques (certes il y en a, si l’on parle trop fort et que la critique est excessive) mais surtout que le tampon du douanier Laos représentait une limi te intellectuelle de taille, cristallisée comme une peur irréfléchie depuis tant de mois.
La Chine bien qu’indépendante des Soviets restait un pays a forte influence communiste, et la peur autour du sujet que je traite, l’existence de camps de travail chez eux, le silence des chinois interviewes et la présence régulière de la police (très gen tille au demeurant) me replongeaient dans cette terrible crainte que devait affronter les évades de l’époque : être dénonce et ne plus pouvoir avancer.
Passer cette barrière c’est mentalement rentrer dans la ‘zone libre’ tant rêvée par les fuyards que je poursuis. C’est rentrer en Indochine, faire un vrai pas vers la France. C est un pas de plus vers la liberté tant recherchée. Un pas probable vers des gens qui parlent la même langue et qui ne sont pas des traîtres. Un pas de plus vers sa famille, son amour et les gestes qui manquent. C’est un pas en moins à faire. Un pas de moins à souffrir. Un pas de moins a espérer réussir son pari. Un pas de moins à douter et à devoir se forcer.
Mentalement bien sur, car de nos jours, la France n’est plus ici et bien que l’on joue a la pétanque partout et que les anciens parlent encore français, le Laos est un pays Communiste : la République Démocratique Populaire du Laos comme c’est clairement mentionne sur le panneau du district. Un officiel me rappellera dans un parfait français « que c’est un parti Communiste Révolutionnaire ici Monsieur »…
Il se peut que le paysage que je traverse est radicalement différent de celui des années 1940/1950… Je ne sais pas ou j’ai mis les pieds en fait. Peut être qu’a époque mon gars était en sécurité ici et que moi aujourd’hui je vais déranger…
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L'expédition
Paris-Kaboul. Dernières infos sur l'Afghanistan avec Le Point
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