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CARNET
DE ROUTE
N°
56/58 |
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" SIBERIE - INDE: sur les traces des goulags
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02 mai 2007 / de Vientiane à Bozel, Savoie France.
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« Celui dont on ne revient pas complètement »
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Le Tourbillon de la folle vie civilisée m’a absorbé et assommé, faisant du temps une valeur insignifiante et tellement contraignante… du monde qui m’entoure une joie angoissante. Bienvenue sur terre !
La joie de retrouver sa famille, les amis, les copains n’est pas descriptible, elle est impalpablement réconfortante et puissante. Elle est peut être mesurable aux longues minutes passées à les regarder sans mot dire. Limiter la casse. Elle embrasse le c œur et laisse place à un sentiment fort presque étouffant de larmes, cette joie. Comme si l’on découvrait l’amour, incapable de lâcher la main que l’on tient.
Prendre le café, en pyjama, sur le balcon de SA maison, les montagnes pour fond d’écran, caressé d’une brise matinale, retrouver les odeurs de l’enfance et ces repères invisibles dans la vie routinière d’avant. Le fumier du voisin, la confiture de framb oise ou les phrases géniales de MA grand mère. Voila tout ce qui était absent tout ces mois et qui invisibles dans la tète, motive discrètement le cœur à gagner ses objectifs, à vaincre ses peurs!
Puis il y a la remise à jour. Comme un téléchargement de masse sur un ordinateur éteint depuis bien longtemps : les infos tombent sur cette vie qui a continué là où je n’étais pas. On a l’impression d’être parti la veille et que le monde s’est arrêté, d’ autant plus qu’à un mois prêt je suis parti il y a un an jour pour jour, la saison est la même.
On apprend que Robert est mort ou bien que Laure s’en est allée, que François toujours là s’est marié à Joëlle, qu’Agathe est venue au monde et Hippolyte devenu un bonhomme. C’est sans parler de Pascal qui se mari, Mathias qui est promu, Candice qui fleu ri dans un épanouissement délicieux, ou Dan qui devient pilote de chasse et Fabrice qui a acheté une maison. Les prénoms reviennent doucement, comme le gout d’être vraiment en sécurité, et le sommeil se fait plus profond. Les semaines étaient un jour, le s jours des minutes, les instants une éternelle contemplation.
Les jambes font mal d’inactivité et les genoux se rebellent. La forêt m’appelle et les allumettes craquent le temps d’un piquenique. La fumée, parfum suave et piquant, de tout ces mois est un repère presque mélancolique.
Le bonheur est grand mais les mots si faibles. C’était, un an loin de tout. Comme ceux restés quand les prisonniers étaient embarqués, la vie a continué et elle bat son plein encore maintenant. Un an, pour comprendre l’oppression toute proche, un an plon ge dans la mémoire de ceux qui ne sont pas revenus.
Un an penche sur le goulag, et ses horreurs, ses victimes, onze petit mois pour mieux comprendre les vies brisées et les enjeux à venir de notre Histoire.
Les objectifs de l’expédition sont atteints (et bientôt publiés), les conclusions différentes de celles attendues. Mais quelle aventure ! Les évades nous ont fait courrir, les archives ont parlé, les témoins se sont révélés, les autorités se sont élévés mais ils ont donné leur versions de faits.
Ce fut, finalement, un an de rencontre à survivre grâce à tous ces êtres de bonté, qui ont formé une chaine de vie, une chaine de SURVIE, ouvrant la voie à une évasion réussie. Eux qui m’ont donné LE SOUFFLE DE LA LIBERTE.
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L'expédition
Paris-Kaboul. Dernières infos sur l'Afghanistan avec Le Point
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