Accueil  
 
clic for

English version
    paris_kaboul      
             
    CARNET DE ROUTE
N° 4/12
 
     
     
" Les Ladas sont-elles solubles dans l’alcool ? "
     
   















 
 
 
13 août 2003
 
 
Paris à Istanbul

 



Une Lada est tombée en panne sur l’autoroute. Ses portes n’ont jamais fermé. Sa barre de stabilisation se dilate. Son échappement fout le camp. Début d’une longue histoire.



Qu’on se le dise. Nous n’avons rien contre la marque Lada. Nous en avons acheté une. Nous roulons en convoi avec trois d’entre elles. Cela aurait pu être le début d’une grande histoire d’amour. Malheureusement, nous nous sommes procuré un modèle chez le
concessionnaire de Chambéry. Sa guimbarde, achetée 3 000 euros, nous a été remis au dernier moment, deux jours avant le départ. Malchance : le garagiste nous avait concocté un véhicule très particulier. Ses portes ne fermaient pas. Le tableau de bord man
quait d’éclairage. Difficile quand on doit faire un périple de 8 000 kilomètres. Le brave garagiste savoyard comptait sur l’urgence du départ pour nous faire passer la pilule. Il a eu raison. Nous avons dû partir, la mort dans l’âme, avec un véhicule non
préparé mais parfaitement repeint en noir et blanc. Michaëlle Gagnet, l’une des conductrices, a dû être contente. Née à Nantes, ces couleurs pourront lui rappeler sa Bretagne natale ou le drapeau des Talibans. C’est selon.…
« Allo. Nous sommes en panne sur l’autoroute ». L’équipage de Gagnet n’a pas mis longtemps a éprouvé les limites de leur engin. « Tout s’est arrêté », explique Chloé Fontaine, l’autre conductrice. Sa mission sur l’expédition est de réaliser des aquarelle
s illustrant le voyage. Après mûre réflexion et sur les indications du dépanneur venu les chercher sur l’autoroute, la jeune femme s’est rendu compte qu’il s’agissait d’une panne… d’essence.
C’est en Grèce que les choses ont empiré : barre de stabilisation cassée et pot d’échappement rendant l’âme. Heureusement, les garagistes grecs et turcs sont parfois plus honnêtes que leurs homologues français. A Ioannina (Grèce), un mécanicien nous a re
ssoudé la barre de stabilisation pour environ 50 euros. Un collègue stambouliote, lui, nous a quasi refait la voiture. « 3 000 euros pour la peinture, c’est un peu cher », précise, pince-sans-rire, Ibrahim Kardes. Le jeune homme a étudié en Grande-Bretag
ne et s’occupe d’une coopérative de garages où chaque atelier a une spécialité. Cela tombe bien. La Lada fuit de toute part. Chez les uns, la barre est changée. Chez les autres, le pot d’échappement remplacé. « Après cette journée de travail, commente, v
isionnaire, Ibrahim Kardes, votre voiture roulera jusqu’à Kaboul ». Prix de la réparation : 100 euros. A cela, nous avons ajouté un pourboire de 20 euros et la même somme pour revenir en taxi. Depuis, pour conjurer le mauvais oeil qui s’acharne sur son v
éhicule et pour gagner plus rapidement le sommeil, Gagnet s’enfile son petit verre d’alcool journalier. Ce soir là, elle s’est contentée d’une bière, à deux pas du Bosphore, en plein Istanbul.


Texte : Gwenole Guiomard (gguiomard@free.fr)
Photos : Mark Buscail (buscailm@club-internet.fr)
Webmaster : Cyril Delafosse (cyril@taklamakan.net)


 

retour
suivant
 

LA PHOTO DU JOUR

 

 

 
 
 

  

 















 
 
       
L'expédition Paris-Kaboul. Dernières infos sur l'Afghanistan avec Le Point
     
   
----------------
 
           

Copyright : Association Taklamakan n° 0691044600 chemin de borne, villemertin 73350 BOZEL webmaster@taklamakan.net