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    CARNET DE ROUTE
N° 53/58
 
     
     
" SIBERIE - INDE: sur les traces des goulags "
     
   















 
 
 
25 au 31 mars 2007 / de Paxcok à Vientiane, LAOS.
 
 
« Dans les bras d’Enki » - [1/2]

 


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Aux etudiants de l’ISEG, à qui je souhaite de transformer leurs rêves en réalité.
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Il est né au Tibet Oriental (sur les hauteurs de l'Himalaya), et il arrose successivement la Chine, le Myanmar, le Laos, la Thaïlande, le Cambodge et le Viêt Nam. Il s'appelle Dza-ch, Lancang, Jiang et Mae Nam Khong. 60 millions personnes vivent directem
ent grâce a de lui. Il disparaît dans la mer de Chine méridionale et dit avoir parcouru 4425km… il sera mon moyen de fuite pour cette dernière étape vers la liberté. Bonjour le Mékong !

On appareillera, si le terme n’est pas trop pompeux, d’une plage de glaise, à l’embouchure du Nam Khan, la rivière qui héberge la dernière demeure de Mouhot et son projet inachevé. L’homme est un symbole attachant comme toutes ces images qui ont marques
cette expédition, il donne un air solennel à un départ discret à l’ombre des badamiers juste sous le regard de notre passeur. Pour attirer les faveurs du ciel, on transportera quatre moines sur l autre rive, histoire de bien commencer.

Leurs toges flottent au vent, comme l’insouciance qui m’emporte sur cette dernière étape. Un sentiment de relâche, de bonheur m’emplie doucement. L’effort est moindre, le courant porte la pirogue, les pieds trempent au frais dans l’eau, ça sent les vacan
ces.

Pourtant si l’en a tué plus d’un, a cause de sa frontière géographique ou administrative, ou encore parce que il est le début et la fin d’un champ de bataille éternel, combien de personnes comme Monsieur Wong Manee lui doivent leur salut ? « J’ai du trav
erse à la nage vers la Thaïlande, des balles pleuvaient, j’en ai eu deux, une dans la hanche une dans la main, dont j’ai pris connaissance sur la berge thaïe ». Le Mékong a participé à la survie et l’émancipation de bien des personnes : marchands de sel
ou de porcelaine, contrebandiers du triangle d’or ou voyageurs étrangers, le Mékong est le poumon occidental du Laos.

Même si les Français ont donné les terres fertiles de la rive ouest à la Thaïlande au début du siècle précèdent pour terminer une longue dispute régionale, les laos semblent être des pacifistes, la neutralité s’érigeant même en principe : le premier mini
stre Souvana Phouma, lors des pourparlers de cessez-le-feu en 1973 concernant la ‘Guerre Secrète’ rappelait : « […] tout ce que nous voulons c’est la paix. Nous sommes un tout petit pays ; nous ne représentons aucun danger pour personne. […] le peuple la
o est pacifique par tradition et par religion, nous souhaitons seulement être souverain et indépendant. Nous demandons de pouvoir vivre en paix sur le petit morceau de terre qu’il reste de notre ancien royaume. »

Ils sont bouddhistes et encore très animistes. Un grand nombre d’esprits rythment leur quotidien : on fait une offrande a un champ de riz non piqué et on voit le lendemain ce qu il reste dans les bols laissent au coin du champs. Vidés les dieux sont repu
s, pleins c’ est mauvais signe… un autre champs s’impose.

[… suite prochain carnet ]



Texte de Cyril Delafosse-Guiramand
Photos Mathias Ducrot / Cyril Delafosse-Guiramand


 

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